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Et au final ce MDS ?

Que retenir de ce séjour Marocain ? On va commencer par la course. Le MDS était ma première course à étapes. Ça change pas mal de chose. D’abord sur la gestion de la fatigue, de la récupération, de la succession des efforts. On part forcement en dedans, n’osant jamais se mettre dans le rouge, surtout quand le but est de finir, si possible bien, mais sans prétention particulière quant au classement.

Ça veut dire aussi qu’une fois l’étape finie, il s’agit de travailler au plus vite et au mieux à la suivante. Etirements, récupération, alimentation, soins des pieds, sommeil, on réfléchit pas mal à la suite et on se concentre sur ces petits riens qui vont nous aider à aller jusqu’au bout. Chacun y va de ses vitamines, de ses acides aminés, ou de son petit sachet qui transforme une eau plate en eau gazeuse.

Mais une course à étapes ça veut dire aussi plusieurs départs, plusieurs courses, plusieurs arrivées. Et finalement c’est retrouver régulièrement les mêmes concurrents à ses côtés, puisque nous avons tous un rythme donné qui nous donne une vitesse donnée. Des liens se créent avec des coureurs que nous croisons et recroisons au fil des jours.

Enfin une course à étape entraîne des étapes, des moments où nous côtoyons aussi bien les anonymes que les pros. Et c’est toujours intéressant de voir et de discuter avec ceux dont la course est le métier. Voir quelles sont leurs stratégies par rapport aux nôtres mais aussi de désacraliser ces têtes d’affiche que l’on connait habituellement que dans les magazines, de discuter avec eux de leur quotidien et de leur vie, moins rose et idyllique que l’on pourrait le penser parfois.

 

Le MDS c’est aussi ma première expérience de l’autosuffisance. C’est peut-être l’aspect qui m’a le plus plu dans ma préparation. Cogiter chaque élément, lire chaque forum, discuter avec ceux qui l’avaient déjà fait. Peser le pour et le contre de chaque objet, partir à la chasse au gramme inutile, chercher les meilleurs compromis tout en restant dans un budget serré. En ce sens je suis satisfait du résultat. Je n’ai commis que peu de « fautes » et tout mon matériel a bien rempli son office. J’aurai sans doute pu gagner encore un peu sur le poids, me défaire de quelques trucs dont je ne me suis pas servi mais finalement, tout en respectant scrupuleusement les désidératas de l’organisation, j’ai porté un sac au poids très raisonnable.

 

Puis le MDS c’était aussi ma rencontre avec le désert. Des paysages grandioses, immenses, très variés. Une vie plus riche que l’on pourrait croire. De la chaleur certes mais pas que, et surtout pas aussi dure ce  à quoi l’on pourrait s’attendre. Et hors course, des paysages, des villes et des villages traversés, une ville, Ouarzazate où il fait bon flâner, des gens accueillants, serviables… Autant vous dire, j’ai bien envie d’y retourner…

 

Surtout le MDS c’est plus qu’une course. Ne le résumer qu’à cela, ce serait très, trop réducteur. Mon MDS c’est aussi et avant tout des rencontres humaines. Ma tente 12 déjà. Des gars différents mais attachants, que je ne reverrai sans doute plus mais dont j’ai eu la chance de croiser la route.

Et puis il y tous les autres, ceux croisés lors des étapes, ceux avec qui on échangeait quelques mots au bivouac, à la tente des docs.

Puis les docs trotteurs bien évidemment, Milca en tête, mon ange gardien sur ce MDS, qui a su me remettre sur pieds, c’est le cas de le dire, à plusieurs reprises.

Et puis les organisateurs, Patrick Bauer en tête. Tu nous en as fait baver durant ce MDS mais nous étions des victimes bien consentantes…

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